
HELENA
de MELO
Conservatrice-restauratrice
1997-1998 (Documentation photographique réalisée en diapositive)

© K4, Lda Voûte de la nef centrale avant (gauche) et après interention (diapositive)

© K4, Lda Témoignage de la voute originale du XVIIe siécle recouverte par une nouvelle couche de stuc au XIXe siècle.

© K4, Lda

© K4, Lda Voûte de la nef centrale avant (gauche) et après interention (diapositive)
ÉGLISE DE MARVILA, Lisbonne
Plafond peint, XVII et XIX s, 12 x 8 m
K4, Lda - DGEMN (Monuments Nationaux)
Direction: Luis Trindade, Sofia Trindade, Helena de Melo, Vanda Coelho
Janvier - Avril 1998
La voûte de la nef centrale de l’église de Marvila a été peinte au XVII siècle et reconstruite au XIX siècle avec les ornements décoratifs en trompe l’œil imitant des faux reliefs. Le médaillon central avec la représentation de la Vierge da Conceição est peint à l’huile et correspond à la voute originale, alors que les décorations en trompe l’œil ont été peintes à la tempera au XIX siècle.
Le support présentait des problèmes de désagrégation des mortiers, de manque d’adhésion entre arriccio et intonaco et entre la voûte du XVII et celle du XIX; ainsi que des lacunes et pertes au niveau de la structure en bois de sustentation, surtout sur la paroi Nord, affectée par des infiltrations d’eau de pluie. La couche picturale à la tempera présentait un manque de cohésion en profondeur, étant totalement pulvérulente en raison de la perte du pouvoir adhésif du liant. Les zones à l’huile présentaient de nombreux soulèvements. L’ensemble était fortement noircit par la pollution et les fumées de bougies.
L’intervention a comporté la fixation de la couche picturale avec de la colle animale, ce qui a permis simultanément de procéder au nettoyage de la surface. Les mortiers en désagrégation ont été consolidés; les manques d’adhésion ont été stabilisés par injection d’adhésifs et de mortiers; de nouveaux points de fixation du stuc à la structure de support en bois ont été crées. Les lacunes ont été comblées avec des mortiers stables et intégrées. Une couche de protection a été appliquée au final.

© K4 – Helena de Melo, Vanda Coelho Salle noble décorée par le peintre Carlos Reis, huile s/ toile, 1907

© K4 – Helena de Melo, Vanda Coelho Peintures de Carlos Reis, 1907

© K4 – Helena de Melo, Vanda Coelho Zone d'infiltration, après intervention

© K4 – Helena de Melo, Vanda Coelho Salle noble décorée par le peintre Carlos Reis, huile s/ toile, 1907
PALAIS DU BUSSACO, Coimbra
Peintures de Carlos Reis, 1907
K4, Lda - DGEMN (Monuments Nationaux)
Direction: Helena de Melo, Vanda Coelho
Août 1998
Le palais du Bussaco a commencé à être construit en 1885 pour les derniers rois du Portugal et se trouve entouré d'un luxuriante forêt plantée au XVIIe siècle par l'Ordre des Carmélites. Il est actuellement transformé en hotel. Le salon noble est entièrement revêtu de toiles peintes par l'artiste portugais Carlos Reis, en 1907.
Une infiltration d'eau venue de l'étage supérieur a provoqué des soulèvements et pertes de la couche picturale.
L'intervention de conservation s'est limité à la fixation de la couche picturale; collage des zones de toile qui s'étaient détachées du mur; nettoyage localisé de coulûres brunes et intégration picturale des blanchiments de surface provoqués par le contact de la surface peinte avec l'eau. Aucun nettoyage géneral de la surface ou intégration picturale de lacunes n'a pu être réalisé à cette occasion.

© K4 – Helena de Melo, Vanda Saúde Plafond à caissons, doré et polychromé, XIX s. En raison de la réparation du toit du palais, un facing de protection en papier 'velina inglesa' a été appliqué avec de la colle animale, un peu de miel et du fiel de boeuf, afin de protéger la surface peinte.

© K4 – Helena de Melo, Vanda Saúde Plafond doré et polychromé, XIX s., après intervention.

© K4 – Helena de Melo, Vanda Saúde Motifs décoratifs, après traitement.

© K4 – Helena de Melo, Vanda Saúde Plafond à caissons, doré et polychromé, XIX s. En raison de la réparation du toit du palais, un facing de protection en papier 'velina inglesa' a été appliqué avec de la colle animale, un peu de miel et du fiel de boeuf, afin de protéger la surface peinte.
QUINTA DA TRINDADE, Seixal
Plafond à caissons, XIX s.
K4, Lda - Mairie du Seixal
Direction: Helena de Melo, Vanda Coelho
Septembre - Décembre 1998
Le plafond est construit par neuf caissons octogonaux en bois de conifère, décorés avec des scènes mythologiques peintes par des lavis bruns sur une base dorée à la mixtion. Les cadres sont décorés par des motifs floraux peints sur un fond doré.
L'entrée de pluie de façon continue avait fragilisé le bois qui se trouvait mouillé, ainsi que les couches préparatoires et de couleur, ramollies et soulevées par rapport à leur support. La surface peinte se trouvait assombrie par des couches de protection oxydées et brunes. Pour permettre l'intervention sur le toit, une protection de papier 'velina inglesa' avec de la colle animale, fiel de beouf et un peu de miel a été appliqué sur toute la surface.
L'intervention a procédé à la fixation de la couche picturale; désinfestation et consolidation du support bois; renfort du système de fixation de certains caissons; retrait des vernis et application d'une couche de protection finale. Pour le retrait des vernis trés oxydés et épais, les solvants ont été appliquées au pinceau sur des compresses de papier japonais.

© K4 – HPM, VSC Retable de l'autel majeur, XVIe siècle

© K4 – HPM, VSC

© Arte-Lab, Madrid Couverture de S. Paul: blanc de plomb, noir végétal, minium, vermillon

© K4 – HPM, VSC Retable de l'autel majeur, XVIe siècle
ÉGLISE de PAVIA, Mora, Alentejo
Retable de l’autel-majeur, XVIe siècle, avec cinq peintures attriubées à Francisco João (act. 1563-1595), huile s/ bois
K4, Lda - IPPAR / ÉGLISE
Direction: Helena de Melo, Vanda Coelho
Novembre 1998 - Avril 1999
Le retable central de l’église de Pavia, daté de la seconde moitié du XVIe siècle, est construit en bois de chêne et possède cinq panneaux attribués au peintre maniériste Francisco João, actif dans la région Sud du Portugal, entre 1563 et 1595. L’ensemble nous est parvenu presque intouché, avec des soulèvements de la couche picturale qui ont provoqué de nombreuses lacunes en surface. Aucune trace d’un vernis n’a été détectée sur les panneaux où un film de nature protéique a été laboratorialement identifié.
Considérant le témoignage rare d’un retable de cette période parvenu presque intact jusqu’à nos jours, l’intervention a été minimale, consistant essentiellement dans la fixation et stabilisation de la couche picturale. La pose de mastics et l’intégration à l’aquarelle s’est limitée aux trous d’envol de l’insecte xylophage et à la figure centrale de Dieu le Père, avec l’objectif de récupérer l’unité visuelle de l’ensemble. Des analyses pour l’identification des matériaux et une étude technique ont été réalisées. L’intérêt pour ce peintre s’est poursuivi avec mon investigation de doctorat, réalisée entre 2008 et 2012, sur cette oeuvre et 51 autres attribuées à Francisco João, dispersées par les églises de l’Alentejo.